\ Minute papillon / - Et à Rochefort-en-terre, il y a le Musée Naïa !

J’ai visité il y a peu la jolie petite ville de Rochefort-en-terre. J’ai beaucoup apprécié cet endroit où l’architecture est le premier témoin d’un passé très riche.
Mais à Rochefort-en-terre, il y aussi le Musée Naïa, musée sur l’imaginaire !
J’ai eu très vite envie de jeter un petit coup d’œil à ce musée, pas comme les autres.

Très vite embarqué dans un autre monde, la scénographie assez sombre, ponctuée de points de lumière, laisse découvrir des œuvres d’artistes du monde entier. Les techniques sont très variées : feutre tubulaire, céramique, sculpture en métal mécanisée. Les surprises jalonnent le parcours du visiteur, qui ressortira de ce lieu la tête pleine d’images fantastiques.

Mais pourquoi un musée de l’imaginaire à Rochefort-en-terre !? Ahah je me suis posée exactement la même question ! Avant d’entrer dans ce lieu, je n’avais pas trop regarder ce qui m’attendait et pensais découvrir un musée sur l’imaginaire breton. Naïve la p'tite me direz-vous !

Naïa est en réalité un surnom, donné à une femme que les habitants de Rochefort-en-terre considérait comme une sorcière. Elle aurait vécu dans les ruines du château à la fin du XIXème siècle.
Venu visité la ville, le romancier Charles Géniaux aurait rencontré Naïa, publiant par la suite son entrevue avec elle dans son livre La Vieille France : « Les plus anciens parmi les vieillards se souviennent de Naïa. Leur petite enfance fut bercée par les récits magiques de ses exploits. Ils lui ont toujours connu une silhouette unique, c'est-à-dire une même apparence, un costume invariable, ni plus neuf, ni plus vieux et sa démarche, ses traits, sa vigueur échapperaient aux atteintes de l'âge. De là ils concluent à l'immortalité de Naïa ! »
Le Musée Naïa est donc « l’ héritage » de cette légende.


Quelques mots sur ma visite : 
-Les points négatifs : 
• la visite du musée Naïa est une visite aller-retour, cela m’a un peu surprise. J’aurai préféré une boucle, ou sortir dans le parc du Château directement. 
• Il s’agit plus d’une galerie que d’un musée, les œuvres exposées sont à la vente et il n’y a aucune médiation. Pourtant l’entrée reste payante.

-Les points positifs :
• Il y a une vraie richesse artistique, envoûtante qui plus est. Quand on parle d’imaginaire, on sent bien que cela évoque des univers très denses dans les esprits. Découvrir, voir et ressentir tout ça, amène un véritable moment de légèreté.
• La découverte d’un panneau contenu sur Naïa, à la toute fin du parcours, dans un recoin un peu caché. 
Lorsque j’effectue une visite, je regarde très rarement ce que je vais y trouver précisément car j’aime garder la surprise et cela me permet de me poser plein de questions avant, pendant et encore après d’ailleurs ! C’est un peu comme aller au cinéma pour moi, je ne regarde pas les bandes-annonces, le résumé suffit pour savoir si j’ai envie d’aller voir ou non.

Comment je vois les choses :
Je trouve cela un peu dommage que l’histoire de Naïa ne soit pas plus perceptible. Elle fait partie du patrimoine de cette jolie petite ville, pourtant elle a presque disparu au milieu de ces œuvres d’art. Le lien pourrait être plus présent, plus sensible, pour faire ressentir sa présence. 
Sans rentrer dans un parcours écrit dense, des évocations pourraient ponctuer le parcours, créer du lien et rendre cette visite encore plus intense.
Enfin, l’entrée étant payante, une médiation culturelle légère pourrait être envisagée.
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